J’entends déjà la première plainte de la foule hystérique, fourches en main : « L’aspartame, c’est artificiel ! Bien sûr que c’est dangereux ! Qui voudrait s’empoisonner avec des produits chimiques ? »
L’aspartame est en effet un édulcorant artificiel classé sous le nom d’additif E951. Ça sonne chimique et ça fait peur aux gens. Mais détends-toi, la peur de l’inconnu est souvent bien plus toxique que l’aspartame lui-même. Il y a environ 1 500 autres additifs avec des numéros E, dont beaucoup sont artificiels. Le plus ironique dans l’histoire ? Ce fameux numéro E est en réalité un label de sécurité, indiquant que l’Union européenne a validé cet additif comme sans danger pour la consommation humaine.
Qu’est ce que l’aspartame ?
Il est environ 200 fois plus sucré que le sucre, sans l’arrière-goût amer de la stévia. Résultat, il en faut 200 fois moins pour obtenir le même goût sucré, et donc 200 fois moins de calories. L’aspartame contient quasiment zéro calorie, n’affecte ni l’appétit, ni le taux de glucose ou d’insuline, ce qui peut faciliter une perte de poids en réduisant les calories ingérées.
Petit bémol : il ne résiste pas à la chaleur. Si tu le fais chauffer ou cuire, il perd son pouvoir sucrant. Il fonctionne donc mieux dans des produits froids ou ajoutés après cuisson.
Qu’est ce qui se passe quand tu ingères de l’aspartame ?

Développes-tu instantanément un cancer ?
Pas du tout, Ton corps digère l’aspartame super efficacement et il ne traîne pas dans ton organisme. Il se décompose en phénylalanine (50 %), acide aspartique (40 %) et méthanol (10 %).
Ces composés sont déjà présents dans plein d’aliments comme les tomates, le lait ou la viande. Par exemple, un verre de jus de tomate contient 6 fois plus de méthanol qu’une canette de soda light. Même si tu t’envoyais jusqu’à 17 canettes par jour, il n’y a aucune toxicité détectée. .
Est-ce que c’est toxique ?
Beaucoup pensent qu’une substance est soit toxique, soit inoffensive. En fait, toutes les substances peuvent l’être, même l’eau. La toxicité dépend de la quantité qui peut provoquer des effets indésirables.

Prenons la « dose létale 50 » (DL50), c’est la dose à partir de laquelle 50 % des organismes décèdent. Quand on dit qu’une substance est toxique, ça signifie que même une toute petite dose peut provoquer des effets indésirables, comme l’héroïne. À l’inverse, pour l’eau, il faudrait ingurgiter des litres et des litres pour tomber malade. C’est la dose qui fait le poison.
Donc, la vraie question n’est pas « L’aspartame est-il toxique ? », mais plutôt « Combien faut-il en ingérer pour que ça devienne dangereux ? »
Un soda 0 contient généralement entre 50 et 125 mg d’aspartame. La dose journalière admissible (DJA) varie entre 40 et 50 mg/kg selon les plus gros organismes mondiaux comme l’EFSA, l’OMS, ou la FDA.
Des chiffres qui parlent
Prenons un exemple : avec 125 mg par canette de Coca-Cola light et une DJA de 40 mg/kg, une femme de 50 kg pourrait boire 16 canettes par jour sans souci. Maintenant, si on prend la DJA de 50 mg/kg que la FDA juge sans risque, et un Coca Zéro à 58 mg par canette, un homme de 80 kg pourrait se boire 68 canettes par jour sans souci.. Autant dire que personne ne s’approche jamais de ces quantités au quotidien.
L’aspartame est l’un des ingrédients les plus scrutés au monde. Même la FDA, l’autorité de la sécurité alimentaire, a déclaré que la sécurité de l’aspartame est « claire et nette ».
CÔTÉ SCIENCE

Si tu es un amateur de la théorie du complot, sache que chez l’humain, la dose journalière admissible d’aspartame n’a montré aucun lien avec le cancer, des problèmes digestifs, le diabète, des maladies cardiaques ou même une naissance prématurée. C’est ce qu’a conclu une équipe de cinq experts internationaux, mandatés par la revue Food and Chemical Toxicology pour évaluer la sécurité de l’aspartame. Et si tu doutes des intentions des chercheurs, sache que cette étude a été financée par l’Association italienne pour la recherche sur le cancer et publiée en octobre 2013.
Au vu du bilan de sécurité très positif de l’aspartame et des risques bien établis associés à une consommation excessive de sucre et à l’obésité, il est assez ironique de constater que l’individu moyen en Occident choisit d’éviter l’aspartame.
L’aspartame dans les médias

Alors, pourquoi est-ce qu’on entend toujours parler de ses dangers ? Les médias adorent jouer avec les émotions, surtout la peur. Ils choisissent soigneusement les infos qui font frémir. Des dizaines d’études sur les rats prétendent que l’aspartame pourrait être lié à des cancers. Mais c’est exactement le but de ces études : faire monter les doses jusqu’à ce que ça cloche, puis appliquer une marge de sécurité de 100. C’est comme ça que la dose journalière acceptable est fixée.
Mais qui va lire un titre ennuyeux comme « Une nouvelle étude confirme la DJA de l’aspartame » ? Non, ça ne fait pas le buzz. Ce qu’on veut, c’est le gros titre accrocheur : « L’aspartame : le poison qui ronge ta santé ! »
Beaucoup pensent que ceux qui regardent les infos à la télé sont mieux informés. Spoiler alert : c’est souvent faux ! Les infos tournent autour de la criminalité, donc on pourrait croire que les téléspectateurs sont des experts. En réalité, ils sont bien moins capables de prédire les taux de criminalité que ceux qui ne regardent pas du tout la télé. Pourquoi ? Parce qu’ils surestiment la fréquence des crimes, vu que les médias montrent uniquement le côté sombre de la vie..
Le rôle des médias ? Attirer ton attention, pas te donner une vision objective des choses. Si tu cherches la vérité sur un sujet, va plutôt voir du côté de la science, pas sur BFMTV.
Conclusion :
Quand quelque chose semble trop beau pour être vrai, c’est souvent le cas. Un produit aussi sucré que le sucre, mais sans les calories ? Ça fait rêver, non ? Pourtant, on nous conditionne à opposer « savoureux » et « sain ».
On nous fait croire que les régimes riment avec souffrance. Mais l’aspartame, l’édulcorant le plus plébiscité au monde, prouve le contraire. Son bilan de sécurité ? Épatant ! Des centaines de milliers de personnes qui l’ont consommé dans le cadre d’études cliniques sont restées en pleine forme tout en rendant leur régime alimentaire bien plus appétissant.
C’est un formidable allié de la perte de poids, j’en ai moi-même consommé beaucoup d’ice tea 0 pendant ma sèche et j’en prends toujours au quotidien.t.
Grâce aux avancées de la technologie moderne, on peut désormais sucrer nos plats sans culpabilité.
Alors, pourquoi ne pas se faire plaisir ? Parfois, tu peux avoir ton gâteau protéiné et le sucrer à souhait. Profite-en !
Maintenant que tu sais que l’aspartame est aussi cancérigène qu’un câlin, tu peux l’adopter comme allié dans ta perte de poids. En parlant d’erreurs, la prochaine fois je vais te montrer 5 erreurs monumentales qui peuvent te coûter des années de progression (clique ici pour les découvrir et les éviter).
À bientôt,
Raphaël
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